En tant que comité internationaliste serhildan roazhon (réseaux de solidarité avec la révolution du Rojava et les luttes des peuples au Kurdistan), nous vous invitons à soirée discussion "Comprendre l’actualité géopolitique au Moyen-Orient à partir de l’analyse de la guerre coloniale au Kurdistan et du rôle de la Turquie" ?
Le gouvernement turc AKP-MHP a annoncé il y a plusieurs mois une nouvelle offensive militaire au Kurdistan du sud (nord irakien), dans l’objectif de prendre le contrôle de la région de Garê, base stratégique de la guérilla kurde du PKK. Il a reçu pour cela le feu vert de la plupart de ses partenaires, dont l’Iraq, où le président Erdogan était en visite le lundi 22 avril. Les deux pays y ont signé plus de 20 accords, dont sécuritaires et économiques. Erdogan annonce avoir “partagé [sa] conviction que la présence du PKK en Irak prendra fin” tandis que la construction de la “Route du développement” – axe commercial reliant le port de Faw au Sud de l’Irak à la Turquie – a aussi été actée, en présence de ministres des émiratis et qataris.
Pourtant, au Kurdistan du sud, les montagnes, le soutien des populations locales, l’expérience et l’inventivité militaire permettent à la guérilla de lutter depuis des années avec bravoure et succès contre la seconde armée de l’OTAN. Ce malgré un soutien matériel quasi inconditionnel à la Turquie de la part de ses alliés occidentaux et les moyens mulptiples utilisés par l’armée turque : armes chimiques, avions de chasse, hélicoptères en plus de tentatives d’invasion terrestre et des drones cependant nous savons depuis le 21 mars dernier que les forces de la guérilla sont en capacité de détruire ces drones, représentant l’un des outils militaires phare de l’Etat turc.
Ce revers militaire s’accompagne d’une lourde défaite politique et électorale pour le gouvernement fasciste de l’AKP-MHP lors des élections municipales du 31 mars dernier. Celles-ci ont de nouveau été le théâtre de fraudes, d’attaques et de menaces sur l’auto-détermination de la population locale dans les régions kurdes. C’est dans ce contexte que l’armée turque a amorcé ces derniers jours les premières étapes de l’invasion des montagne de Garê en bombardant la région de Mêtîna.
Mais la répression contre le mouvement de libération kurde s’étend jusqu’en Europe, avec l’expulsion par la France de militants kurde vers la Turquie, des attaques de fascistes turcs ou récemment la perquisition de chaînes de TV kurdes en Belgique et l’arrestation de militants en France.
Le 30 mai sera l’occasion de faire le point sur l’actualité politique au Kurdistan. Nous vous attendons nombreux et nombreuses à partir de 19h au CRIDEV ( 41 avenue janvier - Rennes- Métro Gare / Charle de Gaulle)
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