Contre Nicole Klein et son monde, résistances et sabotages !
Après une rangée de culs, voici un doigt d’honneur.
Vous connaissiez probablement « Ker Stank », la cabane sur l’eau, appelée aussi « la cabane flottante ».
Elle fut construite sur l’étang des Noues Pourries à proximité du Port pendant l’hiver 2012-2013 par des camarades bretons, à partir d’une structure composée de tonnes à eau et de palettes dont quelques-unes reposent sur des souches d’aulnes quand d’autres flottent.
Vous ne saviez peut-être pas que les gendarmes l’avaient incendiée ?
C’était pendant la trêve.
Voilà comment la gendarmerie « déconstruit » nos maisons, comme elle a incendiée la cabane du Pré-Failly le vendredi 18 mai.
Perdre c’est les laisser vaincre
Il y a quelques semaines, Nicole Klein, préfète de Loire-Atlantique se félicitait dans les médias qu’aucun de nos lieux de vies n’ait été jusque là reconstruit. C’était évidemment faux, cela l’est d’autant plus aujourd’hui.
Reconstruire tout habitat détruit : c’était une promesse signée par « L’ensemble des lieux et des occupant.es de la ZAD »
La Tour, Youpi youpi, maintenant La cabane sur l’eau, Huguette ainsi que les multiples constructions dont la gendarmerie n’a pas connaissance sont la poursuite de cet engagement qui, au-delà de nous être cher, nous constitue. Il nous est chair.
Reconstruire est ainsi la réponse évidente à l’anéantissement de nos habitats, au déblaiement de leurs ruines et aux probables enfouissements et incinérations dont elles ont fait l’objet.
« Même pas mortes ! Même couchées on rétorque ! »
Et toc !
Retrouvée la vigueur.
Vendredi 10 août, entre 7 et 8h du matin, les gendarmes bloquent la D281 au carrefour des Ardillères et au Bois Rignoux. Pendant ce temps, des tronçonneuses s’affairent à débiter les poutres, montants, traverses et autres planches qui constituent Huguette et la nouvelle Tour.
Les vitres sont méthodiquement brisées par des individus hostiles, habillés de pare-balles, le sig sauer à la cuisse tandis qu’un drone survole les environs à l’affut de nos mouvements. Les matelas sont découpés à coup de couteau et les pneus d’un vélo crevés pareil.
C’est l’État de droit qui s’exécute.
Mur par mur, (re)construisons nos maisons
A quelques pas de là un autre chantier a cours, celui-ci épargné de la visite des gendarmes, pas encore informés.
Petit solivage au calme
A tous les vindicatifs
Cette cabane est un hommage à nos maisons détruites, dont des fragments constituent la cabane sur l’eau : Lama Faché, la Châtaigne, Mandragore, la Chèvrerie, la Tour, Huguette.
Ce communiqué une invitation à venir reconstruire celles qui sont tombées et défendre celles encore debout. Il reste du matos sur place, des outils et des bonnes volontés.
Voilà comment on négocie : sur plusieurs fronts à la fois.
Merci aux potes du Limousin pour les planches, le double vitrage, les vis, les clous et les ciseaux à bois. Cette cabane est aussi pour vous.
La plupart des textes sont tirés de l’atelier Zad social rap de mai 2018 « Même pas mort.es »
https://soundcloud.com/zadsocialrap/meme-pas-mortes
Quant aux gendarmes qui liront ce présent communiqué ; sachez que nous assurons une présence permanente à la cabane. Que si vous voulez l’incendier de nouveau, bhein faudra nous brûler avec.
PS : Vous êtes des baltringues.
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