Selon l’association rennaise Un Toit c’est un Droit, « plusieurs dizaines » de familles de migrant·es doivent aujourd’hui rendre la clé de la chambre d’hôtel où elles étaient hébergées depuis plusieurs mois. Les premiers départs ont commencé lundi 13 août et s’étaleront sur les prochaines semaines.
Beaucoup de ces familles avaient été mises à l’abri à l’hôtel à l’approche de l’hiver, faute de place dans les centres d’accueil pour migrant·es.
Déboutées de leur demande d’asile, selon la préfecture, elles ne seront plus prises en charge par l’état et risquent donc de se retrouver à la rue. Avec un cynisme absolu, la préfecture les enjoint alors à partir : « Leur vocation est de quitter le territoire français. Nous pourrons les accompagner dans leurs démarches auprès de l’Office français de l’immigration (Ofi) qui propose une aide au retour volontaire ».
Tenons-nous prêt·es à ouvrir des logements pour héberger ces familles !
Plus d’infos sur le Facebook d’UTUD
Communiqué de l’association Un Toit c’est Un Droit de Rennes
La réponse de la préfecture d’Ille-et-Vilaine est sortie :
C’est une réponse claire, et sans détour. Ils assument totalement de mettre à la rue entre 120 et 150 personnes, sans donner d’autres solutions.La cause ? Encore et toujours le même mythe : le fameux "appel d’air" et la sempiternelle "vague migratoire sans précédent".
Messieurs le Préfet et le Secrétaire Général, vous dites :
""Nous sommes montés à un pic de 500 nuitées l’hiver dernier, contre 50 avant 2016 en hiver et 10 à 15 hors période hivernale", précise Denis Olagnon secrétaire général de la préfecture."
Les chiffres sont des données intéressantes, qu’on peut manipuler comme on veut.
Pourquoi y avait-il aussi peu de nuitées hôtelières payées par la préfecture en 2016 ?
Parce que les associations faisaient votre travail ! A ce moment-là, 180 personnes étaient logées aux Jardins de la Poterie !Ne rajoutez pas de la mauvaise foi à vos décisions iniques.
Ces familles sont ici à Rennes, elles ont un droit fondamental inaliénable : celui d’avoir un toit au-dessus de leur tête pour vivre et élever leurs enfants.
Comptez sur nous pour vous le rappeler !
Autres infos depuis l’Autre Cantine de Nantes qui sert plus de 500 repas par jours aux exilé.es qui campent square Daviais :
En mer et sur terre, face à leur inhumanité, organisons notre solidarité !
NANTES : 2 nouvelles familles viennent d’arriver Square Daviais. Une maman avec deux enfants dont une en fauteuil roulant et une autre maman enceinte avec un petit de 2ans et demi. Après un appel au 115, il n’a pas été possible de les prendre en charge car ’il n’y a plus de places" ...
RENNES : 30 familles, soit 150 personnes, ont été mis à la porte de leur hôtel car il faut "alléger le dispositif des nuitées hôtelières" selon la préfecture ...
PARIS : Plusieurs exilés se sont fait voler leurs couvertures, oreillers, vêtements par la police et se retrouvent sans rien ...
Mais il n’y a pas que ça, des projets, des initiatives et de la solidarité existent aussi :
Deux ONG basque et andalouse ont réhabilité un chalutier pour aider aux sauvetages en Méditérannée. L’Aita Mari pourra acueillir entre 150 et 200 personnes.Il n’y a avait plus que 5 bateaux pour pratiquer les sauvetages, grâce à ces deux ONG, un sixième va prendre le large.
L’Autre Ecole vient d’être crée à Nantes pour permettre aux habitant-es de Daviais d’avoir des cours de français (et ça permet aussi d’apprendre un peu l’arabe, parce qu’il faut que ça aille dans les deux sens).
A Marseille, un mineur non accompagné avait fait une tentative de suicide. Il avait sombré dans le coma et son pronostic vital s’est engagé. On apprend récemment qu’il est sorti du coma. Après deux manifestations, ses camarades mineurs ont enfin pu avoir de ses nouvelles et deux ont eu l’aurotisation de lui rendre visite à l’hôpital.
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