À Bure le 15 août 2017 le cortège d’environ 800 personnes n’avait jamais été aussi massif pour une manifestation non déclarée à Bure. Face à elle, la Préfecture a choisi délibérément une stratégie d’asphyxie et d’agression entraînant de nombreux-ses blessé-e-s. Le dispositif policier de la journée était deux fois plus important que celui mis en place lors de la manifestation du 18 février 2017, à savoir qu’une quinzaine de fourgons de gendarmes mobiles ont été comptabilisés, ainsi qu’un canon à eau.
Le trajet de la manifestation, partant en direction de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » fortifiée, le dispositif anti-émeute, et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un site néolithique de très grande importance découvert par les fouilles et occulté par l’Andra.
Cependant la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village. Plutôt que de tomber dans ce piège, les manifestant-e-s ont intelligemment choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de GM et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village…
Le dispositif policier
Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas « légalement » autorisé), provoquant des blessures notables sur plusieurs personnes. Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures.
Sur une portion des affrontements en fin de manif ont été relevés (au moins) : entre 30 et 80 grenades lacrymogènes à main, 15 à 30 de grenades GLI-F4 à effet assourdissant contenant 25g de TNT, 5 à 15 balles gommes de 40 millimètres de diamètres lancées par des LBD, 2 à 6 grenades de désencerclement. Ce qui donne une idée de l’ampleur globale de la journée.
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