Des CAO aux PRAHDA
Relevant de l’article L. 744-3 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), le nouveau programme, connu sous le nom de PRAHDA (programme d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asiles) vise sur le papier à proposer de « l’hébergement temporaire », avec toutes les implications de ce mot en termes de précarité et de déshumanisation des résident.e.s. Mais en pratique, un peu comme les CAO, il est très probable que les personnes y resteront plusieurs mois voire des années, étant donné que le logement à long terme normalement assuré dans les CADA (centres d’accueil de demandeurs d’asile) est fortement dysfonctionnel [1].
En théorie, l’appel d’offre était ouvert aux acteurs habituels de l’hébergement d’urgence, notamment les associations à vocation charitable comme le Secours Catholique, la Croix Rouge, Emmaüs, etc. Mais selon l’Association pour la solidarité active du Pas-de-Calais, qui gère déjà un CADA, « Il n’y a eu aucune info ni concertation en amont avec les prestataires potentiels ni même avec les services décentralisés. Le fait que ça soit un marché public interdit toute concertation entre prestataires. Il s’agit de 12 lots régionaux indivisibles, donc ça sera des gros opérateurs dans chaque région. L’ouverture aux acteurs lucratifs pose aussi la question du sens de l’accompagnement puisque des marges de profits peuvent être réalisées ! » [2]
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