Mayotte, Pologne, Manche, Méditerranée, Lesbos, Lybie, Calais, Ceuta, Mexique...
... Ce ne sont là que quelques exemples de pays et de lieux du monde dont les frontières fermées tuent de plus en plus depuis les années 1990. Sans compter les violences subies par les personnes qui réussissent à passer.
Selon bien des estimations, la moitié des personnes migrantes mortes aux frontières du monde sont décédées aux frontières de l’Europe.
Pour la seule Méditerranée, depuis les années 1990, on parle de dizaines de milliers (50 000 ?) d’enfants, de femmes, d’hommes qui sont morts A CAUSE des barbelés, des murs, des miradors, des tirs, des refoulements...
La Méditerranée est devenue un cimetière de masse. Une fosse commune devrait-on dire plutôt... Et récemment, la Manche l’a rejointe.
Le chiffre exact des morts aux frontières est inconnu car il n’existe pas de comptage officiel. L’Europe n’a même pas la dignité de compter les morts qu’elle provoque. Elle préfère investir des sommes colossales dans Frontex pour garder ses côtes maritimes ou laisser une douzaine de pays européens construire des barbelés.
Ce sont bien davantage les associations qui essayent de secourir, de compter, d’identifier, d’enterrer, de raconter, de témoigner, d’agir... Y compris pour les corps disparus et jamais retrouvés.
Le 6 février 2019, des groupes de familles de migrants décédés, disparus et/ou victimes de disparitions forcées se sont rencontrés à Oujda pour la première journée de CommémorAction des victimes de l’immigration et de dénonciation de la violence aux frontières.
Ces groupes ont décidé de faire de la date du 6 février une « Journée mondiale de lutte contre le régime de mort aux frontières et pour exiger la vérité, la justice et la réparation pour les victimes de la migration et leurs familles ». (...)
C’est pourquoi ces groupes demandent « à toutes les organisations sociales et politiques, laïques et religieuses, aux groupes et collectifs des familles des victimes de la migration, aux citoyens et citoyennes de tous les pays du monde d’organiser des actions de protestation et de sensibilisation à cette situation ».
D’après l’appel officiel de CommémorAction
Dans le cadre de la Coordination régionale Bretagne – Pays-de-Loire – Normandie solidaire des personnes immigrées, le Collectif de soutien aux personnes sans-papiers de Rennes a décidé de relayer localement cet appel.
OUVERTURE DES FRONTIÈRES ! LIBERTÉ DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION DANS LE MONDE !
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