Le Nouveau Parti Anticapitaliste de Rennes apporte tout son soutien à l’installation, fin février, d’un nouveau de lieu de vie pour les migrants sans logement.
L’action des exilé.es, soutenu.es et accompagné.es par le GL1410 (Groupe logement du 14 octobre, qui avait réquisitionné l’immeuble de l’Allée d’Estrémadure en octobre 2018), se traduit par la mise à l’abri d’une soixantaine de personnes qui vont pouvoir aménager un cadre de vie digne et acceptable. C’est une condition à tous les actes de la vie : la conduite de leurs démarches, leur vie de famille ou personnelle, la scolarisation des enfants dans de meilleures conditions, l’apprentissage de la langue française, la participation bénévole à de nombreuses associations.
Ces « conditions acceptables » que ce groupe d’exilés va pouvoir construire, dans la durée, ne sont rien d’autres que des droits fondamentaux des êtres humains : un logement, des moyens de subsistance, le droit à la scolarité, à la santé… Ces droits sont en principe garantis par la loi de ce pays, mais ne sont pas respectés par l’état français. Nombre d’entre ces exilé.es sont des demandeur.euses d’asile, qui ont des droits, inscrits dans la loi, mais la préfecture les interprète de façon si restrictive que très peu sont concerné.es. Quant aux familles, la mairie de Rennes prétend les prendre en charge toutes, pourtant elles sont encore plusieurs dans ce nouveau squat ou aux Veyettes.
Le NPA, soutenant en cela les associations regroupées aux sein de l’inter-organisations de soutien aux exilé.es, se prononce pour la mise en place d’un lieu d’accueil inconditionnel ouvert à tou.tes en permanence (24:24, 7j/7) et demande depuis longtemps, mais en vain, à la mairie de Rennes de procéder à la réquisition des logements vides à Rennes. Or, cette fois, c’est le comble, le bâtiment occupé par les exilé.es, une très grande maison d’habitation vide depuis plusieurs années, est la propriété de la mairie de Rennes depuis 5 ans, sans que celle-ci ait jugé utile de la mettre à la disposition des personnes sans logement, qui ont pourtant passé l’hiver dans des conditions insupportables.
Le NPA se prononce pour la pérennisation de ce lieu d’habitation, pour la remise en marche immédiate de l’électricité et du chauffage – les solutions techniques existent, il faut les mettre en œuvre.
Au delà de la question du logement, le NPA considère qu’il faudra imposer par la lutte la reconnaissance de la liberté de circulation et d’installation de toutes les personnes exilées (les capitaux circulent librement, eux !) ainsi que leur accès aux droits de toutes et de tous, le droit au logement, à un travail, à un revenu, au droit de vote à toutes les élections.
NPA Rennes
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