Cela fait plus 7 mois que l’armée israélienne bombarde sans relâche le territoire le plus densément peuplé du monde dans lequel est enfermé, depuis seize ans, deux millions de palestinien.nes, dont une moitié de mineur.es. Le bilan est accablant. Près de 40 000 mort.es, en premier lieu des femmes et des enfants. Le double de blessé.es et de mutilé.es : 10 enfants perdent au moins une jambe, chaque jour, depuis le début des bombardements1. 109 journalistes assassiné.es. 109 journalistes palestinien.nes, puisque les autres n’ont pas accès à la bande de Gaza en raison du blocus israélien. 100 employé.es de l’ONU tués par les bombes.

Aucune règle ne semble restreindre l’armée coloniale israélienne qui rase toutes les habitations, réduit en cendres hôpitaux, écoles et universités, camps de réfugié.e.s, bombarde les représentations diplomatiques et empêche l’aide humanitaire de circuler. L’insécurité alimentaire provoquée par le blocus devient famine. Pendant ce temps, les exactions des colons israéliens, installés illégalement (au regard du droit international) en Cisjordanie, se multiplient avec l’appui de leur gouvernement et de leur armée. Ils empêchent les éleveurs d’accéder aux pâturages, les cultivateurs de récolter leurs olives, déversent des pesticides, détruisent, tuent, exproprient. Ce sentiment d’impunité est rendu possible par le soutien complice des États occidentaux et de leurs entreprises. Nous ne pouvons nous résoudre à assister à un génocide en live stream.

Le peuple palestinien lutte pour sa terre et sa libération depuis plus de 70 ans. Les manifestations ont permis de rendre visible les appels de la population palestinienne, malgré les tentatives d’interdiction du gouvernement. Continuons d’élargir le mouvement, pour forcer un cessez-le-feu et refuser une normalisation du massacre. Comme en Afrique du Sud autrefois, l’arme du boycott économique semble être la plus efficace parmi celles à notre disposition.

Pour être efficace, le boycott doit être ciblé. La campagne BDS,2 à l’appel de la société civile palestinienne, fait de l’enseigne multinationale française Carrefour, l’une des cibles prioritaires. Grâce à un partenariat avec 2 distributeurs israéliens depuis 2022, Carrefour s’enorgueillit de l’ouverture progressive de 150 magasins, y compris dans les colonies. Elle est allée jusqu’à soutenir directement le massacre en offrant de bon cœur des colis alimentaires pour les militaires engagés dans les bombardements depuis des mois. Partenaire Prémium des JO2024, qui accueillent sans sourciller Israël et ses athlètes, le slogan de la marque brille par son déni : « Nourrir tous les espoirs »…sauf ceux des Palestinien.ne.s donc.

C’est aussi une première cible logique pour nos alliances. Ici, Carrefour maintient les paysan.nes la tête sous l’eau en pratiquant des prix bas tandis que l’entreprise fait des milliards de bénéfices sur fond d’inflation galopante et de précarisation généralisée. Là-bas, Carrefour assume de tirer bénéfice de la colonisation et de l’apartheid, de nourrir une armée et un gouvernement accusés aujourd’hui officiellement de crimes contre l’humanité et génocide.
Boycottons Carrefour jusqu’à ce que l’enseigne désinvestisse de l’Etat colonial et génocidaire !

Signataires : l’AFPS, le Comité rennais des Soulèvements, Solidaires, Dispac’h, Jeunes Révolutionnaires, NPA, Ingalan, Horizon Palestine, La Cause du Peuple, Révolution Permanente, NPA-L’Anticapitaliste, GES 35, FSU 35