La vallée du Don, la vallée de Dana, est toujours menacée par la réouverture d’une carrière. Pour rappel le projet est d’extraire 2,6 millions de tonnes de granulat pour artificialiser des sols partout ailleurs et de déposer les déchets du bâtiment dans le lac du Tahun, réserve d’eau potable. Ici, pas d’économie circulaire, pas de recyclage pour préserver les ressources, bien au contraire, c’est du capitalisme circulaire, l’industriel gagne à tous les coups en s’accaparant et en jetant. La bourse ou la vie ! Le choix semble fait, le perdant c’est le vivant. Heureusement quelques personnes essayent de sauver leur peau et surtout cette peau qu’on appelle la Terre.

Aussi, en début d’année, à la cérémonie des voeux de la municipalité de Guémené Penfao, Les personnes du Collectif Carriere Tahun ont fait une haie de voeux aux convives. Chacune avait un écriteaux différent sous forme d’interrogation et d’appel. « Une vallée réduite en poussière. Bonne année ? » « Ne pas préserver l’environnement. Bonne année ? » « Sacrifiés pour quelques dollars de plus. Bonne année ? » Cette sensibilisation au prendre soin, condition de la santé, humaine, animale et environnementale a été appréciée. Les voeux des uns ne sont peut-être pas les mêmes que les autres sauf s’ils sont dirigés vers le bien commun. Les collectifs ont un rôle important à jouer quand ils se font lanceur d’alerte et relancent les collectivités locales dans leur rôle de protection des populations et de l’environnement. Un territoire doit être attractif mais l’avenir doit aussi l’être, c’est dans cet espoir que le collectif souhaitait à tous une bonne année, ce qui se dit en indonésien "Selamat Tahun !".

Début février à l’occasion d’une présentation d’un nouveau plan de circulation par la municipalité, les personnes du collectif de plus en plus nombreuses récidivaient, cette fois-ci les slogans décrivaient l’incompréhension d’un projet qui engendrerait plus de 300 000 passages de camions sur 15 ans dans les bourgs et villages. « Stopper les flux de matières ! » ; « N’écrasez pas le vivant ! » ; « Ménager les espaces avant d’aménager ! ».

Ces jours-ci, un philosophe est venu du Gers pour nous soutenir et pour animer un café philo sur le prendre soin, prendre soin du vivant, de l’environnement et nous avons organisé une danse participative inspirée de la chorégraphe Anna Halprin.

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