Vous pouvez venir avec une bougie, un lampion, pour commémorer Marie et faire briller notre solidarité.
On y chantera aussi cette chanson : https://youtu.be/__fr_wzj_Dk
Un·e de touché·e, toustes concerné·es.
Plus d’infos sur FB : https://fb.me/e/1KbdYJJl5
Le communiqué de Kuné :
Assassinat de Marie. Combien de meurtres faudra-t-il pour que ça bouge à Rennes ?
Depuis le mardi 12 avril la France compte un féminicide de plus.
Cette fois c’est à Rennes et c’est à Villejean. Cette fois c’est une amie. Elle s’appelait Marie, elle faisait partie du deuxième cercle de Kuné, le collectif des femmes de Villejean et venait de temps en temps avec ses enfants échanger avec nous lors de nos actions, trouver un peu de chaleur et de joie auprès de femmes dont elle se sentait proche.
Mardi elle a été étranglée par son mari devant ses enfants.
Depuis longtemps, avec les organisations féministes rennaises, nous demandons à ce que s’ouvre à Rennes une Maison de la Femme capable de répondre très exactement à ce type de situation.
Chaque fois, au mois de novembre, lors de la manifestation nationale contre les violences faites aux femmes, des milliers de manifestant.e.s exigent qu’on apporte enfin une réponse sérieuse à ce fléau social qui touche toutes les milieux et toutes les générations sans exceptions. Que les engagements des pouvoirs publics soient tenus et honorés, crédibles et à la hauteur des besoins. Rien ne bouge.
Pourtant nous savons parfaitement ce qu’il faudrait faire pour être exemplaire et répondre à cette pathologie patriarcale. Être exemplaire signifie notamment proposer des places d’hébergement sécurisé dont on sait qu’elles manquent gravement aujourd’hui. C’est offrir, pour les femmes qui le souhaitent, des hébergements groupés afin de permettre l’échange et la libération de la parole entre celles qui ont vécu le même enfer.
C’est aussi fournir les moyens d’un suivi sur le long terme des femmes et de leurs enfants qui vont vivre avec ces traumatismes pendant des années.
C’est faire un portage professionnel sur le long terme permettant de retrouver une assise économique et surtout une estime de soi.
C’est tout autant permettre aux femmes d’origine étrangère de confier leur souffrance à des professionnelles issues du même univers culturel.
C’est, en somme, être innovant.e.s dans notre manière de faire société dans notre refus de la barbarie archaïque des violences conjugales.
La question qui est à présent posée est de savoir combien il faudra encore d’assassinats, de violences régulières ou ponctuelles, d’enfants traumatisés pour le restant de leur vie pour que l’ensemble des partenaires, avec au centre les associations qui détiennent les connaissances incontestables, se mettent autour de la table pour définir à partir d’une page blanche les besoins, les moyens et une vraie stratégie pour que de telles situations ne surviennent plus jamais.
Nous n’oublierons jamais Marie, notre amie, notre sœur.
Nous ne lâcherons jamais sur la création d’une structure d’accueil sur Rennes.
A bas le patriarcat.
Régine Komokoli.
COLLECTIF KUNÉ
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