Les faits
Dimanche 30 juillet au matin, 2 hommes émechés se disputent sur le bord de la chaussée avenue Janvier. Des riverains appellent la police. A l’arrivée de 3 membre de la police de l’air et des frontières venus de la gare voisine, les deux hommes sont remontés dans leur véhicule et tentent de prendre la fuite. La version policière parle d’un agent "percuté" par la twingo, sans qu’aucune information ne soit donnée sur d’éventuelles blessures, alors que le moindre jour d’ITT est habituellement mis en avant dans les affaires de ce genre.
Les deux policiers restant debout tire chacun une fois en direction du véhicule, qui finit sa course sur le toit 500 m plus loin. Le chauffeur, Baptiste, 26 ans, membre de la communauté des gens du voyage, sera retrouvé mort, le coeur transpercé par une balle. Ce n’est que le lendemain en fin de journée, à l’occasion de la conférence de presse donnée par le procureur de la République, que la cause de la mort sera révélée.
L’IGPN est saisie de l’affaire pour "déterminer les circonstances dans lesquelles les policiers ont fait usage de leurs amres", mais déjà le procureur de la République indique que leur réaction était légitime.
Réactions
Le lendemain soir, plusieurs bouteilles incendiaires ont mis le feu à des véhicules dans le quartier du Blosne, ainsi qu’à un engin de chantier, non loin du commissariat de quartier. Deux personnes, dont un mineur, ont été interpellées, et la police parle « d’un phénomène de réaction très certainement lié au drame de dimanche ».
Le week-end suivant, deux camions ont à nouveau été incendiés au Blosne, ainsi que des voitures dans le quartier de la Poterie, sans que le lien soit établi entre les différents départs de feu.
Dans un article du 3 août, Ouest France relate les réactions de la famille de la victime, dans le quartier de Beauregard. Le journal titre "la famille du conducteur tué par balle appelle au calme" (ça doit faire partie de l’enseignement en école de journalisme de ne jamais écrire "tué par la police"...), alors que la tonalité de leur déclaration met surtout l’accent sur les pressions policières dans leur quartier, qui les a conduits à barricader la rue où repose le corps de Baptiste.
Les obsèques ont eu lieu jeudi 3 août.
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