Rejoins le mouvement le dimanche 13 novembre, avec détermination et non-violence, pour la réduction du trafic aérien et la reconversion de ce secteur.
L’impact environnemental du trafic aérien n’est plus un secret pour personne : en 2019, en France (vols intérieurs et vols internationaux au départ de France), le secteur aérien a émis directement 24,2 millions de tonnes de CO2, soit +85% par rapport à 1990 et maintenant que la sobriété énergétique s’est imposé dans le débat public, il est nécessaire qu’elle s’applique aussi aux secteurs les plus polluants.
Le rapport de 2020 de la Cour régionale des Comptes n’est en effet pas tendre avec les huit aéroports bretons : ils sont trop nombreux (0,29 aéroport pour 1000km2, contre 0,11 en moyenne en France) pour un trafic concentré, en 2018, à 80% sur celles de Brest et trop dépendants des aides publiques (notamment le vol Quimper-Paris où les aides dépassent 300€ par passager).
Nous demandons la FIN
- des subventions de l’aérien par les régions hors missions d’intérêt général
- de la circulation des jets privés cet hiver
- des quotas gratuits d’émissions de CO2 de l’aviation
- des vols courts intérieurs qui ont une alternative en train en moins de 4h
- des 10 projets d’extension d’aéroports français
Nous demandons - La taxation du kérosène et la mise en place d’une véritable TVA sur les vols intérieurs mais aussi européens,
- La construction d’une vraie feuille de route des mobilités dans chaque région et au niveau national pour augmenter le ferroviaire, alternative à l’aérien au niveau de chaque région en s’inspirant de nos voisins allemand ou espagnol (billets de trains gratuits ou peu chers)
- Un soutien des travailleur·ses de l’aéronautique et un accompagnement dans leur reconversion,
- Une charte de la publicité dans toutes les communes pour interdire les publicités aériennes comme prévu par la loi climat et résilience.
- Considérant l’objectif de réduction de l’exposition au bruit du plan national santé Environnement et sachant qu’une augmentation de l’exposition au bruit des avions de 10 dB est associée à un risque de mortalité plus élevé de 18 % pour l’ensemble des maladies cardiovasculaires selon le rapport DEBATS, nous demandons la mise en place d’un couvre feu de 8h sur tous les aéroports de l’ouest.
L’étude « Boarding Classes. Mesurer la démocratisation du transport aérien en France » le montre, la prétendue démocratisation du transport aérien n’est qu’une façade, la banalisation du transport aérien se comprend comme une multiplication des voyages plutôt qu’une multiplication des voyageurs.
Les chiffres sont sans appel :
- 11% seulement des Français disent prendre régulièrement l’avion (2% plusieurs fois par mois, 9% plusieurs fois par an), 56% le prennent occasionnellement (21% une à deux fois par an, 35% de façon exceptionnelle), tandis que 33% ne le prennent jamais.
- qui prend l’avion ? les cadres d’abord (24% d’entre eux prennent l’avion plusieurs fois par an), les dirigeants d’entreprise (17%), les catégories aisées (28%), les diplômés du supérieur (20%) et les habitants de l’agglomération parisienne (17%).
Demander une réduction du trafic aérien c’est demander que la sobriété soit mise en place en premier pour les plus pollueurs : les plus aisé.es.
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