Soutenu·e·s par les syndicats locaux, nous appelons à plusieurs revendications. Par exemple celle de pouvoir poursuivre l’exercice de notre métier au-delà des six ans prévus (CDD renouvelables), de bénéficier des primes REP et REP+ lorsque nous travaillons dans les zones prioritaires, de voir notre salaire augmenter, notre temps de travail hebdomadaire descendre à 35H/semaine ( 41H pour un temps plein actuellement) sans perte de salaire ni de congés.
Alors que le Grenelle de l’Éducation se poursuit en plein confinement et est de plus en plus contesté, les AED [1] restent en première ligne sans réel soutien et sont les oublié·e·s de l’Éducation Nationale. Nous subissons pourtant de plein fouet les conséquences désastreuses de la gestion de la pandémie du COVID19. Manque de personnel, protocoles sanitaires qui évoluent sans cesse, temps de pause fortement réduits… nous travaillons dans l’hypocrisie et les contradictions sanitaires que Jean-Michel Blanquer (Ministre de l’Éducation) a provoquées. Devant souvent pallier ces déficits et échecs du gouvernement, nous faisons partie des personnels les plus exposé·e·s aux risques sanitaires. Localement, nous pouvons être aussi en difficulté avec une hiérarchie qui se permet de disposer de notre présence à leur guise, avec les débordements que l’on peut imaginer (missions non prévues dans le contrat, faire respecter des consignes sanitaires impossibles à appliquer, etc.) en plus de nos missions habituelles, alourdies par la situation de crise. Missions que nous ne pouvons plus exercer correctement du fait de l’enchaînement des directives sanitaires à tout va, laissant peu de temps à la partie éducative du métier. Cela nous laisse trop peu de temps pour détecter et gérer des situations d’élèves nécessitant de l’attention, les faisant ainsi passer à la trappe, ce qui est plutôt dramatique. Car c’est bien là ce qui motive notre grève : ce sont les élèves qui souffrent de nos fatigues et de ce manque de moyens. Peu entendu·e·s par nos hiérarchies malgré de nombreuses alertes, il nous semble important de se mobiliser pour une revalorisation globale du métier, et ce afin de pouvoir l’exercer dans de meilleures conditions.
Alors que notre situation est d’ores et déjà précaire, nous avons décidé de nous unir dans tout le pays pour que cela cesse.
Dans le département d’Ille et Vilaine, nous nous coordonnons pour cette journée de grève qui risque d’être très suivie. Plusieurs établissements scolaires verront leurs vies scolaires fermées ce mardi 1er novembre. Nous appelons tous les personnels de l’éducation et toute personne voulant nous soutenir à se rassembler le jour même devant la DSDEN [2](1 quai Dujardin, 35000, RENNES) à 11H30.
À Rennes, le 29/11/2020
Collectif inter-AED 35
Événement facebook : AED ASEN en lutte
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