Depuis les expériences des soulèvements dans de nombreux pays du monde qui ont constitué et suivi ce qu’on a appelé les "Printemps arabes", le manifeste du réseau "Les peuples veulent" cherche à faire exister ce qu’il appelle un « internationalisme par le bas, qui se concentre sur les intérêts des peuples et non ceux des États. Un internationalisme qui promeuve la solidarité et l’entraide entre celles et ceux qui sont en lutte, jusqu’au coeur des périodes de crise, de guerres ou de soulèvements.  »

L’exil offre la possibilité de rencontres et de croisements entre ces (très) diverses expériences. C’est ainsi que le réseau "Les peuples veulent" a été créé à la fin des années 2010 en France, par des personnes originaires notamment de Tunisie, de Syrie, du Soudan, d’Iran, du Chili ou du Liban (sous oublier des participants du mouvement des Gilets Jaunes). Son point de départ, ce sont les liens directs et réels qui se sont noués autour de la "cantine syrienne" à Montreuil : projeter la révolution dans tous les pays depuis les rencontres qu’on peut faire à la table d’une cantine populaire en banlieu parisienne, voilà une bonne illustration de l’"internationalisme par le bas" !

La présentation du livre sera l’occasion de discuter des enseignements et des questions ouvertes par chacune de ces expériences de lutte. On aimerait aussi qu’elle puisse servir, dans l’esprit des "Peuples veulent", à initier des rencontres entre les habitant.es de la région rennaise qui sont en lien avec des luttes partout dans le monde : exilé.es, membres d’associations communautaires ou de comité de soutien, etc.