Parmi les inculpés, de nombreuses personnes qui ont pris la parole pour défaire les mensonges des porteurs de projet et appeler à la mobilisation au nom de diverses organisations : CGT 79, Solidaires 79, Bassines Non Merci 79, la Confédération paysanne 79,la Confédération paysanne nationale et la dynamique des Soulèvements de la Terre. Parmi elles, de nombreux responsables syndicaux, tels que l’ex porte-parole national de la Confédération paysanne. La justice cible une poignée d’organisations sur les 200 collectifs, syndicats et associations qui participent à la mobilisation, une poignée d’individus sur les milliers de personnes qui ont pris part aux manifestations et aux actions de désobéissance contre les méga-bassines.
La plupart des inculpés sont accusés d’organisation de manifestation interdite. Or dès septembre 2021, toutes les manifestations contre les méga-bassines ont fait l’objet d’arrêtés d’interdictions systématiques. Ces mesures liberticides et infondées visent à étouffer toute forme d’expression et de contestation. Elles sont attentatoires à nos droits fondamentaux. Le maintien de ces manifestations a permis que le sujet des méga-bassines et du partage de l’eau arrivent au centre du débat public ! Le choix de poursuivre des responsables syndicaux est inquiétant et symptomatique de la dérive autoritaire du gouvernement.
Certaines des personnes inculpées voient leur participation à ces manifestations qualifiée de « groupement en vue de commettre des violences contre les personnes et des dégradations contre les biens. » D’autres se voient reprocher « d’avoir frauduleusement soustrait » des morceaux de canalisation pendant le printemps maraîchin. Ces gestes de protestation relèvent d’une urgence à agir et d’un état de nécessité face aux ravages irréversibles d’une agro-industrie qui assèche, accapare et empoisonne les nappes, les cours d’eau et la terre.
Depuis septembre aa2021, au fil des manifestations, la Confédération paysanne, Bassines Non Merci et les Soulèvements de la terre, n’ont eu de cesse de réclamer un moratoire sur les travaux et l’ouverture d’un dialogue sur la question de l’usage et du partage de l’eau en cette période de sécheresse historique. La seule réponse du gouvernement : avalanche de grenades et poursuites judiciaires. Le paroxysme de cette politique fut atteint à Sainte Soline le 25 mars dernier, où le gouvernement a fait le choix « d’empêcher l’accès à la bassine quel qu’en soit le coût humain » comme en atteste le rapport des observateurs de la LDH.
Après des mois de surdité et de mépris assumés des porteurs de projet et des autorités, le président du comité de bassin a reconnu la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties, actant l’impasse dans laquelle est le protocole qui cherche en vain à légitimer les absurdes travaux de méga bassines. A la veille du redémarrage annoncé des travaux, faisons de ce procès le procès des méga-bassines pour la défense de l’eau et le procès de la répression des mouvements sociaux, écologiques et syndicaux.
C’est le ministère de l’intérieur et sa politique de maintien de l’ordre qui devrait être sur le banc des accusés !
Ce sont les décideurs politiques et financiers qui sont responsables de cette situation et qui doivent revoir de fond en comble et en urgence la gestion de l’eau.
Soyons nombreux.ses pour affirmer notre solidarité avec les personnes et organisations mises en cause et notre détermination à poursuivre la lutte jusqu’à l’abandon définitif des projets de méga-bassines. Soyons nombreux.ses à exercer le droit de manifester.
Rendez-vous le 8 septembre à partir de 10h30 place de la Brèche pour un rassemblement contre les méga-bassines et pour celles et ceux qui défendent l’eau.
Rendez-vous le soir pour un grand concert de soutien.
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