Nous serions tentés, depuis le mouvement de grève des mois de novembre et décembre et les financements exceptionnels attribués, de penser que la situation au CHGR est revenue à des conditions acceptables. Le CHGR est revenu à l’équilibre budgétaire ce qui évite à la direction, dans l’immédiat, de prendre de nouvelles mesures d’économies drastiques afin de réduire le déficit (perte de RTT...). Mais tout équilibre est précaire...
En effet, rien n’a changé... Nous qui y travaillons, le constatons au quotidien. Et malheureusement les lendemains s’annoncent encore plus sombres qu’aujourd’hui. Les financeurs estiment que la psychiatrie en Bretagne est sur-dotée ! Conséquence, la direction du CHGR annonce une très probable baisse de la dotation 2018. Hors, la seule variable d’ajustement étant les agents, nous devrons encore payer un peu plus cette politique sans fin d’économies.
Et puis nous ne sommes pas dupes : ces politiques budgétaires n’en sont qu’au début... La privatisation du secteur de la santé est tellement attractive qu’il n’existe aucune raison pour qu’une inflexion des politiques s’amorce en faveur des patients et des agents. Rendre les services publics inopérants pour que la privatisation devienne nécessaire (comme à la SNCF aujourd’hui).
Aucune ? Sauf nous ! Si l’austérité budgétaire peut continuer à se propager dans la FPH à un tel rythme, c’est uniquement parce que nous n’y mettons pas un frein.
Jusqu’à quand pouvons-nous encore supporter cette situation sans rien en dire ?
Sous-effectifs constants
Patients en attente de lits pendant des heures.
Hospitalisations retardées ou écourtées.
Contractuels payés partiellement
Absence de compensations d’été
Maltraitance institutionnelle...
Chacun le sait, la coupe est pleine, insupportable pour les patients et les familles, tant les conditions d’accueil sont dévoyées. Insupportable pour l’ensemble des agents qui ne se retrouvent absolument plus dans leurs conditions d’exercices. Pourtant les hôpitaux en grève un peu partout en France sont légion. La presse se fait le relais régulier de situations inacceptables. Enfin, de nombreux professionnels de la santé, tous corps confondus, dénoncent le manque de financement, et les conséquences qui en découlent, dont un management d’une extrême agressivité.
Pour que ça change l’ensemble du secteur hospitalier doit exiger fermement que soit mis fin à la casse des hôpitaux...
Nous avec, les patients avec, les familles avec...
C’est à cette fin que nous avons lancé l’appel de Toulouse, qui regroupe des syndicats CGT et SUD de différents hôpitaux de France, mais aussi des personnels non syndiqués, convaincus que nous avons encore les moyens de renverser la situation si nous unissons nos voix de manière constructive. Mardi 13 à Toulouse une quarantaine de sections syndicales ont acté le début d’actions communes dans les hôpitaux de façons à ce que le mouvement s’amplifie : les mardis de la colère !
Rejoignez-nous à partir du mardi 20 mars à l’accueil. Assemblée Générale à 14h15
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