Nous tenons à dénoncer les exigences imposées, sous prétexte de sécurité, par la
sous-préfecture. Ainsi que les comportements de certains gendarmes à l’intérieur et
autour du cortège.
Le site de notre village associatif ainsi que le trajet de la marche ont été modifiés
seulement trois jours avant la date prévue, lors d’une réunion à laquelle aucun
membre du collectif d’organisation n’avait été convié.
Durant la semaine précédant la marche plusieurs membres du collectif ont reçu de
nombreux appels les pressant d’accepter des conditions de dernière minute
imposées alors que le collectif avait pris contact fin février et que ces questions
n’avaient jamais été abordées depuis.
Dans les directives exigées : 30 personnes liées à notre organisation chargées de la
sécurité. Des trios de gendarmes étaient présents à toutes les intersections pour un
cortège de 1000 personnes.
Pour comparaison ; aux dernières manifestations contre la réforme des retraites à
Redon, il y avait 3000-4000 personnes pour le même nombre de personnes exigées
en "sécurité". Pourquoi exiger de nous un si grand nombre de bénévoles pour
encadrer la marche si finalement toutes les intersections sont gérées par de
nombreux gendarmes ?
Pendant la marche et sur le village associatif, des gendarmes en civil ou en uniforme
ont filmé et pris des personnes en photo, certains portaient des regards jugeant,
oppressant sur des personnes de la communauté LGBTQIA+.
A la fin de la manifestation, un gendarme nous a signalés avoir repéré "un individu de
profil islamiste et qu’ils étaient là pour nous protéger contre des attaques au
couteau".
Ces allégations résonnent comme des préjugés racistes à l’encontre de personnes
cataloguées musulmanes et ce, 5 jours après le meurtre de Nahel par un policier.
Enfin, une fois la marche terminée, lorsque le collectif n’était plus en responsabilité
de cette dernière, des personnes ont fait l’objet de contrôle d’identité par les
gendarmes, alors qu’aucun débordement n’a été déploré.
Nous dénonçons ces pratiques et nous refusons cette pseudo protection qui s’avère
être une surveillance paternaliste et raciste, nous refusons d’être fiché.e.x, filmé.e.x.
Le collectif d’organisation de la Pride de Redon
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