information par et pour les luttes, Rennes et sa région

Violences carcérales

Rennes // Centre-ville
Répression - Justice - Prison

A l’occasion du mois contre les violences Carcérales organisé en soutien à l’association Idir Espoir et Solidarité, à l’initiative de la journée contre les violences pénitentiaires du 28 mai, l’interorga Rennaise contre les violences carcérales vous propose plusieurs rendez-vous, voir le programme.

DIMANCHE 28 MAI JOURNÉE NATIONALE CONTRE LES VIOLENCES CARCÉRALES

Cette journée existe pour donner la parole aux taulards et taulardes, à leurs proches qui se tapent les portiques et les parloirs,à toutes ces personnes que la police envoie au placard.

Dans les manifs, dans les quartiers, ou encore ailleurs on voit la police insulter, frapper, mutiler, tuer. Mais qui voit ce qu’il se passe après ? Après que les juges et leurs préjugés te jettent au placard ?
Cette journée est là pour dénoncer, faire entendre la parole des enfermé·es.

La prison, c’est un cimetière ! Une mort tous les trois jours. Et dire que certain·es pensent que la prison c’est le "Club Med" alors que les suicides y sont 7 fois supérieurs à la normale. Et au Quartier Disciplinaire, le mitard, c’est encore 7 fois plus de suicides. C’est pour ça qu’on veut l’ABOLIR. Parce que trop de personnes y sont mortes. Idir Mederess, 22 ans ! Les maton.ne.s l’ont tué, 2 semaines avant sa sortie. Ils disent "un suicide", une "mort suspecte", nous disons un meurtre. Najet Kouaki, sa mère, veut faire éclater la vérité. Elle a rejoint le Réseau Entraide Vérité et Justice, pour lutter aux côtés de Awa Gueye, de Farid El Yamni, Fatou Dieng, et de toutes les familles qui ont décidé de dire :
STOP AUX VIOLENCES D’ETAT ! STOP A L’IMPUNITÉ ! ON VEUT LA VÉRITÉ.

A Rennes aussi, la prison tue. Les maton.ne.s, se comportent comme des nazillon.ne.s. Ils ont laissé Maxime Rekik agoniser pendant des heures. Ils ont tabassé Abdallah M. Et ce n’est pas qu’une question de "mauvais.es maton.ne.s". Dans toutes les prisons, l’administration couvre les violences. A Saint-Brieuc, Sacha, 18 ans, a supplié pour sortir du mitard, le directeur n’a rien fait. Sacha s’est suicidé. Ses parents en deuil n’ont rencontré que le mépris de l’administration… Si l’on rajoute à ça l’insalubrité, la promiscuité, l’eau contaminée, etc.. On a la recette du complexe pénitentiaire .

Le vrai danger, c’est eux. Ils enferment pour dominer la société. T’as volé des milliards, c’est OK. T’as volé un poulet, t’es condamné·e.

Les plus chanceux-ses bossent, mais pas de Code du Travail, ni de retraite en vue. Iels sont payé·es une misère et ce sont les multinationales qui font du bénef. Ils appellent ça "réinsertion", à croire qu’être exploité·e, c’est tout ce qui nous attend dehors. Parce que oui, après la taule, t’as encore moins de chances de t’en sortir. Déjà que la grande majorité des enfermé·es sont issu·es des milieux ouvriers.

Mais le plus beau en prison, c’est quand les prisonnier·ères se défendent et luttent pour leurs droits. Il faut qu’iels se battent pour le moindre droit en taule, sinon on leur prend tout, jusqu’à leur dignité, leur santé, leur vie. A Vezin, comme partout, il faut ruser pour faire rentrer les téléphones et de quoi fumer. Au QSL (Quartier de Semi-Liberté) ils dénoncent l’insalubrité et les mensonges des autorités. Au CPF (Centre Pénitentiaire pour Femme), elles se serrent les coudes.

Dans les CRA (Centres de Rétention Administrative), les personnes exilé·es luttent aussi. Pour éviter la déportation, elles sont prêtes à êtres envoyées en prison, à entrer en grève de la faim ou même à se mutiler. La seule raison pour laquelle elles sont en taule, c’est parce qu’elles n’ont pas les bons papiers. Force à elles et eux !

Et dans les HP (Hôpitaux Psychiatriques), de plus en plus d’usager·ères s’organisent et dénoncent les violences : isolement, cachetons, contention, soins forcés. Moins de soins, plus de violence, ça coûte moins cher. Et si tu sors te balader, la police est là pour te tuer. Comme à Guillaume Régnier le 6 juin dernier où un homme de 56 ans s’est évadé. La police a été rapidement alertée et l’a pris en chasse. Il s’est jeté du pont Vàclav Havel pour les fuir et s’est noyé dans la Vilaine.

Bref, la prison c’est pas bon, surtout si t’es noir·e, arabe, musulman·e, pauvre, handi·e, en détresse psychologique, Trans, LGBTI+, révolutionnaire ou énervé·e, que tu parles pas bien français ou que t’as pas les bons papiers.

Dans le silence, chaque jour, c’est plus de 75 000 frères, soeurs, ami·es, maris, filles, pères et mères qui y croupissent. Et Macron veut encore en construire d’autres ! Ils appellent ça Plan 15 000.

FAUT ARRÊTER ÇA ! BRISONS LE SILENCE !

Si tu connais déjà la prison ou que tu t’interroges quant au sort qui est réservé aux personnes incarcérées, rejoins nous le 28 MAI pour que l’on lutte tous-tes ensemble contre les violences carcérales !!

RDV LE 28 MAI, 12H30 SUR LE PARVIS DE LA GARE SUD, EN FACE DE LA PRISON DES FEMMES.

Inter-orga rennaise anticarcérale

  • Avec le soutien du CRAC, de 94 degrés à l’ombre, du collectif Justice et Vérité pour Babacar Gueye, du Réseau Entraide Vérité et Justice, de la FRAP, de la CNT, du NPA et de personnes ex-détenues ou non.
dimanche 28

Violences carcérales

Parvis de la gare Sud, face à la prison des femmes

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