Depuis quelques jours, un ensemble d’articles tournent dans la presse et se contredisent sur l’avancée du projet d’usine de patisserie industrielle à Liffré.
Ouest-France, en fidèle chien de garde, ne lâche rien et réitère quotidiennement l’envie de Le Duff de continuer son projet. Il titre dans son dernier article "Le Duff veut toujours son usine Bridor en Bretagne".
A contrario, Le Figaro [2], Les Echos [3] ou France Info [4] penchent plutôt du côté de l’abandon.
Ce qui est sûr, c’est que le "patron breton s’agace", "tape du poing sur la table" et fait pression sur les élus :
"Je ne vais pas encore attendre dix ans. Notre principal concurrent vient d’ouvrir une nouvelle usine en Hollande. Nous devons continuer à nous développer et à répondre à la demande de nos clients. "
Que Le Duff se rassure : il peut compter sur l’oreille attentive des élus locaux. Ainsi, le président de région, Loïg Chesnais-Girard, mouillé jusqu’au cou dans le projet, apporte un soutien inconditionnel à son grand ami :
"Oui, je soutiens cette usine. Elle crée de l’emploi, contribue à renforcer notre savoir-faire industriel et est placée stratégiquement sur une zone dédiée aux activités industrielles. Que celles et ceux qui ne veulent pas d’usines, pas d’ouvriers, aillent voir dans les régions frappées par la désindustrialisation pour savoir de quoi ils parlent."
Rappelons que c’est grâce aux recours juridiques et aux dernières manifestations que la tension monte chez Le Duff. La stratégie de l’association locale "Colere" de s’entourer d’autres organisations commence à payer : Extinction Rebellion Rennes, la Nature en Ville, Le Réseau de ravitaillement des luttes de Rennes, la Pâte Mobile, DGR, la LPO sont venus renforcer la lutte ces derniers mois. Cette inter-orga a permis d’organiser les deux dernières manifestations qui ont à chaque fois réuni plus de personnes.
En conclusion, réjouissons-nous, les éco-terroristes font trembler les capitalistes : "De nombreux chefs d’entreprises suivent avec attention l’évolution de ce dossier important et si significatif" et appellent l’intervention du ministre de l’Economie [5] :
Au déjà de l’impact économique et social, la renonciation du projet de boulangerie industrielle en Bretagne par Bridor envoie un message très négatif pour le made in France et la politique de réindustrialisation du pays. Il n’est pas trop tard pour revenir dessus. Mais c’est à Bercy de faire le nécessaire et vite ...
Seule la lutte paye ! Continuons le combat !
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