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Contre le désir d’amnésie, le devoir de mémoire

Antiracismes - colonialismes Répression - Justice - Prison

Nous n’appelons pas à la violence, nous n’appelons pas au calme. Nous appelons au droit fondamental de manifester et au refus de l’intimidation par les institutions sous couvert d’état d’urgence. Nous appelons à l’expression dans la rue d’un refus de pratiques contraires aux Droits de l’Homme, au refus du racisme ordinaire et systémique, au refus de la violence d’Etat, des mensonges et de l’impunité policière. Nous appelons au refus de l’état policier qu’ils veulent nous imposer. Nous réclamons notre droit à vivre libres.

Contre le désir d’amnésie, le devoir de mémoire

« Parce qu’avec ou sans justice,
l’oubli est sans conteste
un ultime et terrible préjudice »
Cases Rebelles, 100 Portraits contre l’Etat Policier, Editions Syllepse, Paris 2017, 276 pages, 10 euros

Il est des manifestations qu’ils voudraient interdire

Hier, 3 décembre 2016, c’était à la marche commémorative pour Babacar qu’ils nous avaient défiés.

Hier, c’était Marine Le Pen et consorts qui voulaient l’interdiction des manifestations contre les violences policières.

Aujourd’hui 10 mars 2017, nous apprenons que c’est le préfet, Monsieur Christophe Mirmand, qui nous interdit de manifester. Nous craignions une nouvelle descente du GUD ou autres Ultras, mais ce sont des CRS dont nous devrons une nouvelle fois nous protéger. Gardiens de la paix ou forces de l’ordre ?

Aujourd’hui 10 mars 2017 est une date historique : le policier Damien Saboundjian condamné en appel à 5 ans de prison avec sursis et 5 ans d’interdiction de port d’arme pour avoir tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos à Noisy-le-Sec en 2012. Victoire pour la famille Bentounsi, pour Amal. Espoir pour les autres familles qui réclament justice. Défaite pour le corps de la police qui ne s’attendait pas à ce verdict. Mais nous ne sommes pas dupes, 5 ans avec sursis, c’est trop peu. C’est injuste.

Nous n’appelons pas à la violence, nous n’appelons pas au calme. Nous appelons au droit fondamental de manifester et au refus de l’intimidation par les institutions sous couvert d’état d’urgence. Nous appelons à l’expression dans la rue d’un refus de pratiques contraires aux Droits de l’Homme, au refus du racisme ordinaire et systémique, au refus de la violence d’Etat, des mensonges et de l’impunité policière. Nous appelons au refus de l’état policier qu’ils veulent nous imposer. Nous réclamons notre droit à vivre libres.

Lors de la manifestation du 18 février en soutien à Théo, 5 personnes ont été interpelées : 2 risquent une amende pour port de foulards. Nous questionnons : si tel est le cas, pourquoi la police a-t-elle laissé défiler un groupe de supporters ultras le 27 janvier 2017, 1h durant, alors que la préfecture avait interdit le déplacement des supporters nantais ? Pourquoi les policiers n’ont interpelé personne lors du second défilé du GUD samedi dernier alors que certains portaient casques, lunettes de piscine et cagoules ?

Suite à cette manifestation, nous avions posté un message sur notre page facebook où nous rappelions notre devoir de protéger les plus vulnérables. Nous souhaitions rappeler la responsabilité que nous avons les uns envers les autres. Nous souhaitions que nous, manifestants, aillions au devant de ces interpellations pour ne pas leur laisser le plaisir d’embarquer ces proies faciles et de remplir les quotats. Monsieur le Préfet, lorsque vous interdisez la manifestation parce « que des collectifs ou associations appellent à empêcher les interpellations sur cette manifestation », êtes-vous en train de penser que nous faisons l’éloge de la violence ?

Il est des actes qu’ils aimeraient nous faire oublier

La semaine dernière, une peinture monochrome a une nouvelle fois recouvert le tristement célèbre « hommage à Babacar ». Simple ravalement de façade ou désir d’amnésie ? Lors de sa venue à Maurepas le 16 février pour la politique de la ville et le logement, François Hollande a semble-t-il levé les yeux vers ces grandes lettres noires majuscules. Qu’a-t-il pensé en les lisant ? Ne savait-il pas que si elles sont revenues une première fois elle reviendraient une troisième ? Que lorsque seuls les mots restent, nous museler est une insulte à nos morts et à notre dignité ?

Il est des types de personnes qu’ils veulent rendre invisibles

Les victimes des violences et des crimes policiers en font partie, mais chaque jour encore nous lutterons en leur mémoire. Nous brandirons leurs portraits, nous scanderons leurs noms, et nous n’oublierons pas. Non, nous n’oublierons pas.

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