Les appels aux marches sur le climat ont le mérite d’alerter sur l’état de la biodiversité et la destruction « écologique » de nos conditions de vie et finalement de toute forme de vie. Si elles peuvent constituer un espace d’expression politique sur la question, leur absence de but clair, d’objectifs déterminés et de moyens d’action transforment ces marches en simples déambulations inoffensives et stériles.
Depuis 2 mois, des dizaines de milliers de personnes affrontent le gouvernement de manière offensive en prenant la rue sans déclarer de parcours, en bloquant l’économie et certains centres logistiques (dépôts pétroliers, plate-forme, ports etc.), en s’attaquant aux banques, spéculateurs immobiliers, politiciens irresponsables.
Pendant ce temps, les organisateurs des marches sur le climat continuent d’appeler à des manifestations négociées avec le préfet et sans idée d’actions susceptibles de bousculer un peu les autorités de ce pays.
Nous avons à deux reprises tenté de constituer au sein de cet espace sur Rennes un cortège à partir duquel mener des actions ciblées qui n’ont pu être réalisées du fait d’une présence policière massive. Nous avons été chargés et matraqués par la bac sans réaction significative des organisateurs de la marche. Il nous faut rappeler qu’aujourd’hui comme hier, cette police tue, mutile, et blesse nos camarades, les gilets jaunes, les banlieusards.
Nous pensons que le souci de la vie sur terre sous toutes ses formes et le refus de polluer l’air, l’eau et les sols ne sont pas incompatibles avec le fait de mener une vie décente. Il s’agit même d’une condition indispensable à la transformation radicale du monde présent pour accéder à une vie sensée.
Le monde ne nous a pas été donné comme une « chose » ou une « ressource » à notre disposition. De la même manière que nous ne sommes pas les « ressources » du patronat et du gouvernement, la nature n’est pas « notre ressource ». Elle est ce dont il faut se soucier comme la condition même de notre existence.
Il est temps de faire en sorte que l’écologie soit autre chose qu’un « ministère » ou bien un faire-valoir pour les entreprises, les partis politiques et leurs dirigeants.
Nous souhaitons une écologie populaire de combat, susceptible de questionner nos modes de vie, notre rapport au vivant et surtout qui nous apporte la victoire face aux gouvernements du monde entier pour lesquels la « nature » n’est qu’un paramètre de plus à gérer et exploiter.
A partir du 5 février
Grève et blocage total de l’économie
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