Un drapeau palestinien
sur le parcours de la flamme
Le 20 mai dernier, la Cour Internationale de Justice demande l’inculpation de Benyamin Netanyahou et de son ministre de la défense Yoav Gallant pour crime de guerre et crime contre l’humanité.
10 jours plus tard, TF1 donne une large interview au 1er responsable du génocide en cours, lui permettant de se victimiser et de justifier l’injustifiable.
L’atmosphère est étouffante.
Car nous parlons d’un État, Israël, qui a abattu sans distinction 40 000 palestinien•nes, dont 13 000 enfants. D’une armée qui a bombardé hôpitaux, écoles et mosquées. Qui a interdit la couverture médiatique internationale et visé les journalistes palestiniens (105 tué·es). Qui a utilisé la famine comme arme de guerre. Etc, etc.
Mais que reste-t-il de démocratique en Israël après tout ça ? Une démocratie peut-elle approuver l’existence de colons volant chaque jour un peu plus de terre ? Une démocratie peut-elle tolérer, voire encourager, la torture dans ses prisons ? Un projet colonial peut-il être démocratique ?
Nous ne pouvons pas comprendre la situation en Palestine et l’extrême violence qui s’y déroule depuis 8 mois (et 76 ans) si nous refusons de voir qu’Israël est un projet colonial ; et ce depuis plus d’un siècle. Il a été alimenté par les puissance occidentales souhaitant se déculpabiliser de son antisémitisme, de ses pogroms contre les juif-ves du siècle dernier ainsi que de leur extermination pendant la Shoah.
Par le soutien indéfectible à Israël, nous n’avons pas combattu notre antisémitisme, mais nous avons généré un État pratiquant l’apartheid depuis des décennies, se croyant porte parole de tou·tes les juif-ves et massacrant nos frères et soeurs palestinien·nes.
Nous refusons d’être complices
du nettoyage ethnique des palestinien·nes
Nous ne sommes pas dupes. Il s’agit pour nous de regarder la vérité en face : nous avons encore aujourd’hui notre part de responsabilité. Israël colonise, le monde occidental fournit les armes et l’impunité.
Car c’est aussi la France qui fournit du matériel à l’armée d’occupation, elle qui trouve des excuses à ce génocide, elle qui alimente l’amalgame entre antisionisme et antisémitisme, elle qui réprime toutes les solidarités avec les palestinien·nes, et enfin elle qui soutient la participation d’Israël aux JO 2024.
En perturbant la cérémonie du passage de la flamme, nous nous revendiquons de la France qui se solidarise avec les palestinien·nes pour leur droit à l’autodétermination et leurs luttes contre le colonialisme israélien. Dans le même temps, nous nous désolidarisons de la France impérialiste qui soutien les politiques coloniales d’Israël.
En passant, nous avons quelques exigences :
- Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et permanent sans condition
- Nous demandons une loi qui interdise les ventes d’armes et de tout matériel qui puisse servir au génocide des palestinien·nes, et de tout autre peuple
- Nous demandons l’arrêt des accords commerciaux UE-Israël pour violation de ses clauses « fondé sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques »
- Nous demandons l’arrêt des poursuites judiciaires contre toutes les personnes qui soutiennent le peuple palestinien
- Nous demandons qu’Israël soit interdite de participation aux JO 2024
Pas de génocidaire aux JO !
Liberté pour le peuple palestinien !
Les porteur-ses du drapeau palestinien
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