Une délégation de 15 personnes composée de membres de Bassines Non Merci, de la Confédération paysanne, de naturalistes, de scientifiques et de participant.es du convoi de l’eau viennent d’être reçu par la préfète de région et de bassin. Ceux-ci ont appris pendant le rendez-vous par des sources des Deux-sèvres que les grilles autours du chantier d’une nouvelle méga-bassine à Priaires venaient d’être posées.
Face à cette nouvelle explosive, véritable provocation du gouvernement face au mouvement et à la possibilité d’un retour au dialogue, la délégation dans son intégralité a décidé de rester à l’intérieur du bâtiment. La préfete n’était visiblement là que pour annoncer à ses interlocuteurs qu’ils avaient été entendus sans apporter aucune mesure concrète en vue d’un moratoire.
Les membres de la délégation ont par ailleurs décidé dinviter à une reprise en charge de l’agence de l’eau par les populations des territoires concernés, dont elle devrait être le parlement plutôt qu’une officine de la FNSEA. Pendant que la délégation se cantonne à l’intérieur quitte à s’en faire expulser de force, la foule à l’extérieur a décidé de maintenir l’occupation complète du boulevard Buffon devant l’agence de l’eau. Des centaines de tentes, tracteurs, barnums, cantines, vélos du convoi de l’eau et des soutiens venus en renfort sont sur place.
Nous appelons à être rejoint massivement sur place pour affirmer par notre présence que la suspension immédiate de l’ensemble des travaux de méga-bassines est la condition sine qua non à l’ouverture d’un dialogue.
Depuis Septembre 2021, BNM, la Confédération Paysanne et les Soulèvements de la terre exigent une seule et même chose, par des manif-actions toujours plus importantes : un moratoire sur les projets de mégabassines.
Puisque le gouvernement et l’agence de l’eau démontrent aujourd’hui qu’ils n’ont aucune volonté de dialogue réel et continuent à passer en force, sans avoir tiré aucune leçon, ni de Sainte-soline ni de la colère populaire face à l’accaparement de l’eau, nous allons devoir appeler à de nouvelles actions encore plus fortes et massives contre les chantiers.
Pour nous, un « moratoire » et un véritable processus de dialogue, signifie toujours : aucun démarrage de nouvel ouvrage, ni sur la zone couverte par l’AELB, ni sur le territoire national, et le gel de tous les financements publics des projets, en particulier alloués par l’AELB. :
- jusqu’à l’épuisement des recours administratifs engagés,
- jusqu’à l’établissement d’un nouveau diagnostic scientifique indépendant qui prenne en compte les effets du changement climatique, ainsi qu’une prise en compte des études HMUC
- la prise en compte des propositions constructives portées par les organisations paysannes et les associations environnementales pour un partage réel de l’eau et un appui à un modèle agricole qui la protége plutôt que de l’accaparer.
En mars dernier à Sainte-Soline, le gouvernement a démontré qu’il était prêt à tuer plutôt qu’à négocier. Aujourd’hui, plutôt que de suspendre les travaux et d’ouvrir le dialogue pour sortir de la crise, il fait de nouveau le choix de l’autorité des armes.
No Bassaran !
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