Pour les seules bassines du Poitou, ils réclament une aide publique de plus de 50 %, soit une facture cumulée de plusieurs dizaines de millions d’euros qu’ils souhaitent faire payer à l’ensemble des habitants.es des bassins ligérien et bretons, via l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Sans ces financements publics, pas de méga-bassine !
La construction de leurs cratères bâchés, l’installation de leur système de pompage tentaculaire, le maintien de leur modèle agricole industriel représentent, en effet, des investissements colossaux que les accapareurs seuls pourraient difficilement assumer.
Surtout que la facture s’alourdit avec la hausse des prix des matériaux, de l’électricité, des intrants chimiques, des frais de bunkérisation des chantiers et des bassines existantes pour faire face à notre mouvement d’opposition croissant. Une facture qui pourrait exploser en cas d’entêtement du gouvernement ou de généralisation de ces réserves.
Dans les prochains mois, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne doit se positionner sur le financement des méga-bassines en projet dans le Poitou.
Son conseil d’administration doit délibérer, d’une part, sur le financement du projet des 30 méga-bassines dans la Vienne suite à sa validation en catimini par le préfet Girier, membre de la garde rapprochée de Macron, quelques jours seulement après la manifestation de Sainte-Soline, et, d’autre part, sur une demande de rallongement budgétaire pour les bassines des Deux-Sèvres.
Les élus du CA de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne autoriseront-ils le financement de ces projets d’accaparement de l’eau au profit d’une poignée d’exploitants alors que les inégalités sociales s’aggravent, notamment dans le monde agricole, et que les effets du changement climatique accentuent les difficultés d’accès à l’eau ?
Autoriseront-ils le financement de ces réserves alors que les bénéficiaires n’ont nullement l’intention de restaurer significativement les milieux aquatiques qu’ils ont détruit, de changer de pratiques afin de produire une alimentation de qualité, de diminuer leur consommation en eau ?
Autoriseront-ils le financement de ces projets qui ne font l’objet d’aucun consensus local, et désormais d’une opposition institutionnelle, scientifique, paysanne et citoyenne nationale grandissante ?
L’avenir du dialogue démocratique autour du partage et de la qualité des eaux dépend de la responsabilité des élus de l’Agence de l’eau à refuser le financement de ces projets.
L’arrêt du financement de ces projets associé à la mise en place d’un moratoire sur les chantiers de méga-bassines est la seule solution pour mettre fin à l’escalade des tensions, permettre la réouverture d’un dialogue et aboutir au plus vite à un projet de territoire citoyen de gestion de l’eau pour l’alimentation et la biodiversité.
Rendez-vous à 11h le 15 décembre
Pour nous faire entendre et interpeller les élus.es et les habitants.es des bassins bretons et ligérien sur ces enjeux, nous, collectifs Bassines Non Merci du Marais Poitevin, de la Vienne, de Charente, de Bretagne, de Haute Vienne, du Berry, appelons à manifester devant le siège de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne (9 avenue Buffon, Orléans) le 15 décembre prochain, à partir de 11h, date et heure à laquelle le CA sera réuni en plénière.
Au programme de la manifestation : prises de parole, banquet paysan, et jeux pédagogiques sur le fonctionnement de l’agence de l’eau et les espèces emblématiques des rivières du nord ouest de la France. Infos covoiturages et précisons sur le programme à venir.
No Bassaran !
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