Les termes exacts de la convocation étaient : « Dans le cadre de l’enquête susvisée, elle est soupçonnée d’avoir commis ou tenté de commettre l’infraction de Diffamation envers un fonctionnaire dépositaire de l’autorité publique par parole, le 16 novembre 2017 entre 13h50 et 13h55 »
Le secrétaire départemental adjoint s’est rendue à cette convocation.
Sauf que les policiers ont voulu suite à l’audition prolonger celle-ci en garde à vue alors que l’article 61.1 (relatif aux auditions libres NDLR) indique clairement que celui qui est entendu peut quitter le commissariat à tout moment.
Retenu pendant quelques temps, le parquet a donné l’ordre de lever cette « rétention » vers 15h.
S’agissant du motif…
Lors de la manifestation du 16 novembre 2017 contre la loi travail, la section d’intervention rapide, quittant le pont de la croix de la mission, s’est tout à coup portée au niveau de la tête de la manifestation sur le trottoir le long du restaurant « La Marine » et du restaurant « 4 B ».
Le syndicat SUD-PTT a fait alors une intervention au mégaphone indiquant que la manifestation respectait le parcours déposé en préfecture et indiquant que l’on ne comprenait pas la présence d’une trentaine de policiers de la SIR prêts à charger.
Dans la même intervention au mégaphone, le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention rapide et son chef opérationnel étaient ceux qui avaient chargé la manifestation le 28 avril 2016 et étaient ceux qui avaient tiré au LBD 40 Flash-ball) contre les manifestants étudiants provoquant une blessure très grave à un étudiant rennais, celui-ci perdant l’usage d’un œil.
Il semblerait que ce sont ces propos qui sont considérés comme diffamatoires alors qu’ils sont l’exacte vérité démontrée par des dizaines de photos et de vidéos.
Nous rappelons que le jour de l’enquête de l’IGPN, le 24 janvier 2017, le chef opérationnel de la section d’intervention rapide se répandait dans les médias (interview à France 3 Bretagne et à Bastamag entre autres) pour couvrir ses hommes et justifier les conséquences de l’emploi de ses armes.
Nous rappelons aussi, que lors de la manifestation du 9 avril 2016, la section d’intervention rapide avec à sa tête son chef opérationnel chargeait, devant les Galeries Lafayette à Rennes les « élus rennais » du parti de gauche qui participaient à une manifestation contre la loi travail.
Le syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine n’acceptera jamais que le simple fait de participer à une manifestation se termine par une infirmité permanente.
La syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine n’acceptera jamais que telles blessures soient la conséquence du hasard ou de la malchance.
Rennes le 5 décembre 2017, le bureau départemental
Source : http://www.rennes-info.org/Il-n-y-a-pas-que-la-verite-qui
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