Aujourd’hui encore, la plupart des acteurs politiques, quel que soit leur bord, continuent de se taire ou de nier l’implication de l’Etat français dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. Le combat judiciaire pour rompre ce silence et mettre fin à l’impunité des responsables français et à celle des Rwandais suspectés de génocide - pour qui le territoire français est encore largement une terre d’asile - rencontre de nombreux blocages, parfois au coeur même de l’Etat, comme l’illustre l’impossibilité d’accéder à certaines archives, pas ou plus couvertes par le Secret Défense.
Au terme de 5 ans de bataille administrative, le Conseil d’État vient d’accorder de façon définitive, le 5 juin 2020, l’ouverture anticipée des archives de l’Élysée sur le Rwanda au chercheur François Graner, membre de l’association Survie, et co-auteur du Dossier noir “L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda” (éd. Agone-Survie, février 2020).
Une décision qui, d’une part, fait jurisprudence pour l’accès des citoyens aux archives gouvernementales, et d’autre part, permet enfin de faire avancer la recherche sur le rôle de la France auprès des génocidaires avant, pendant et après le génocide des Tutsis.
Rencontre le mardi 3 Novembre, 18h30 à Rennes, avec François Graner, chercheur au CNRS, membre de Survie et du Collectif Secret Défense, auteur des livres "Le Sabre et la Machette, Officiers français et génocide tutsi" (Tribord, 2014) et "L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda" (éd. Agone-Survie, février 2020)
A l’Université Rennes 2, campus de Villejean.
Un événement organisé par Survie 35, avec le soutien de Solidaires Etudiant.e.s Rennes
Plus d’infos : page Facebook Survie 35
survie35@gmail.com
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