Le samedi 18 juin, de 17 à 22 heures, aura lieu à Rennes, aux Ombres électriques*, une soirée de soutien aux Éditions Pontcerq.
[Lectures – Interventions – Vente de livres – Nourriture à prix libre – Bar et punch – Concert Tendresse sauvage.]
Afin que l’information se propage au plus vite dans Rennes, nous ferons des distributions de flugblatts-tracts ces prochains jours. Merci de faire vous aussi passer et circuler dans votre entourage l’information, par téléphone ou courrier si besoin.
* 10, rue des Trente.
« On halait un bateau le long du Neckar, depuis Mannheim, à remonter vers Heidelberg. Accourt par derrière – le havresac bien rempli, avec dedans une paire de bottes qui en pendait – un compagnon artisan. “Puis-je monter aussi – contre de l’argent et un petit mot aimable ? Que dois-je donner ?” Le chef à bord, qui était un joyeux luron, dit : “Quinze kreutzers, si vous voulez vous asseoir dans le bateau. Mais si vous vouliez aider au halage, alors seulement six. Le havresac, vous pourriez me le lancer à bord – il ne ferait que vous gêner sinon.” Le compagnon artisan commença ses calculs. “Quinze kreutzers... six kreutzers... De quinze je retranche six, reste neuf.” Les neuf kreutzers, pensa-t-il, ce sera ça de gagné. “Alors s’il est permis...”, dit-il, et lança le havresac dans le bateau. Après quoi il se harnacha l’un des câbles sur l’épaule, et aida à tirer, autant qu’en pouvaient les forces de son corps. “Nous serons plus tôt arrivés, pensa-t-il, si je ne tire pas au flanc.” Et à Heidelberg s’acquitta de six kreutzers pour le voyage – pour la permission de haler ; puis récupéra son havresac. »
J. P. Hebel, « Douce croisière, pour qui le veut bien croire », 1816, trad. Pontcerq, Rennes, 2018
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