Droite radicale, catholiques intégristes, souverainistes, nationalistes, royalistes, identitaires… À 63 ans, Tristan Mordrelle disposerait d’un des meilleurs carnets d’adresses de la droite conservatrice et des extrêmes droites. Une base de données patiemment construite,fruit d’une existence passée au cœur de cette galaxie. L’homme est aujourd’hui à la tête d’un groupe - Omni Raise - créé en 2016, à Redon (35), spécialisé dans « les relations publiques, la communication et le marketing direct ».
Un nom sulfureux en Bretagne : Mordrelle
Le groupe revendique encore sur son site Web cinq agences en Bretagne (Redon et Lorient) et « 30 collaborateurs ». Le nom de Mordrelle, sulfureux en Bretagne (son père Olivier, l’un des leaders du nationalisme breton de l’entre-deux-guerres, a fait l’objet de deux condamnations à mort pour avoir collaboré avec l’ennemi), n’apparaît dans aucun des organigrammes des agences. Trop risqué pour les affaires.
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Les convictions politiques du patron n’empêchent pourtant pas ses agences de travailler pour des profils parfois radicalement opposés au sien. Stratégique, pour éviter ou dissiper d’éventuels soupçons ? Pragmatique, alors que les affaires du groupe vont mal (redressement judiciaire) ? On trouve, par exemple, comme client récent, pour les dernières élections régionales, un candidat breton d’un tout autre horizon politique.
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