Les conditions de l’interpellation des trois militantes sont inadmissibles : une fois de plus à Rennes, l’usage de la force, l’engagement de policiers lourdement équipés, montrent la volonté d’intimider, de faire peur, de briser le mouvement social. La mise en examen des trois militantes est absolument inadmissible et nous exigeons d’ores et déjà la levée du contrôle judiciaire et l’abandon des poursuites.
La provocation des membres du "syndicat" Alliance s’inscrit, il ne faut pas l’oublier, dans un contexte rennais très particulier : le centre ville reste une citadelle interdite - par la force - à toute sorte de manifestations revendicatives ; les manifestations - que la Préfecture n’autorise qu’après d’interminables tracasseries quant aux parcours - se déroulent à chaque fois au milieu de dispositifs policiers dignes d’un état de siège, avec des policiers en tenue de combat, surarmés, des rues barrées par des dispositifs anti-émeutes, sans oublier la présence lancinante de l’hélicoptère qui entretien une tension insupportable ; les interventions de la police à l’encontre des jeunes, étudiantEs, lycéenNEs, et des moins jeunes, comme les postierEs en lutte, sont toujours d’une brutalité inacceptable. Alors oui, l’irruption spectaculaire des membres de ce "syndicat", au milieu de notre manifestation a été ressentie comme une provocation et a entrainé une réaction bien naturelle de rejet.
Le NPA s’inscrira dans la construction d’un soutien unitaire aux personnes mises en examen, et au delà, estime qu’il est temps de mobiliser, dans l’unité, toutes les forces du mouvement ouvrier et démocratique afin de desserrer l’étau de la répression et de la mise sous séquestre du mouvement social à Rennes.
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