Lu dans le OF : https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-malo-35400/saint-malo-une-procedure-contre-un-gilet-jaune-annu
GH, l’un des porte-parole des Gilets jaunes rennais, était jugé pour participation à un attroupement, à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Jugé ce jeudi 7 mars, l’homme est reparti libre et la procédure a été annulée.
Jeudi 7 mars, GH, un Gilet jaune à l’origine du mouvement des Lapins jaunes à Rennes, était convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Une convocation pour une « participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser par une personne dissimulant son visage afin de ne pas être identifié. »
Les faits ont été commis le 5 janvier, lors d’un rassemblement des Gilets jaunes à Saint-Malo, à proximité de la gare maritime. Après des sommations des policiers, il a été interpellé et placé en garde à vue quelques heures. Depuis, il est sous contrôle judiciaire strict, avec interdiction de se rendre à Saint-Malo.
Un délit politique
Ce jeudi, l’audience n’a duré que quelques minutes, car la procédure a été considérée comme nulle et que le délit n’est pas constitué. « D’après la Cour de cassation, le délit de participation sans arme à un attroupement, malgré la sommation de se disperser, est politique », a précisé son avocat maître Benoit Guillotin.
Dans ce cadre, il y a une procédure particulière. « Il ne devait pas être convoqué par procès-verbal devant le tribunal, ni être placé sous contrôle judiciaire. » En ce qui concerne les sommations, « il a très bien pu ne pas les entendre avec la cohue » . Le Gilet jaune conteste aussi avoir dissimulé son visage pour ne pas être identifié. « Il a d’ailleurs été la seule personne interpellée », précise son avocat.
« On a voulu arrêter le mouvement »
G est reparti libre et « soulagé » du tribunal. Amer aussi. « Il a été placé en garde à vue, déféré devant le parquet et il a eu un contrôle judiciaire de deux mois avec obligation de pointer. Il ne pouvait pas voir son fils, qui habite à Saint-Malo avec son ex-femme. Tout ça pour en arriver là… »
Pour Patrick, un Gilet jaune proche de G et présent à l’audience, « c’est un abus de procédure. C’est un porte-parole du mouvement et la police voulait sa tête. Le comportement des policiers doit être remis en cause. » G est un Gilet jaune très actif et selon son avocat, « à travers cette procédure, on a voulu arrêter le mouvement. Cette annulation, permet à mon client d’être blanchi. »
Contrôle judiciaire annulé
Le ministère public a annoncé qu’il n’envisageait pas de poursuivre à nouveau le Gilet jaune.
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