[la scène se passe sur le parvis de la place Sainte-Anne, devant le chantier de
la ligne B du métro]
NATHALIE : Didier ! [plus fort] Didier !
DIDIER : [s’approchant des palissades, les mains collées aux oreilles] Ficht, je n’aurais jamais imaginé qu’un tel vacarme puisse régner par ici ! Mais quelle joie de penser que ces horribles ouvriers nous aident sans le savoir à faire fuir les derniers punks et les derniers chômeurs qui avaient encore leurs habitudes ici, et à faire place nette pour les riches et les très-très-riches qui s’apprêtent à affluer à Renéville [1]. Mais... Je jurerais que quelqu’un m’appelle...
NATHALIE : Didier !
DIDIER : Je m’en doutais, c’est encore cette fieffée girouette de Nathalie la Taloche.
NATHALIE : [s’énervant] Didier !
DIDIER : Cette femme m’effraye. Elle est tellement avide de pouvoir et de mandats supplémentaires, que pour doubler les candidats qui marchent aux prochaines « eh-les-cons ! » municipales, elle est prête à se compromettre – et nous tous avec elle – en racontant aux Renéses et aux Renés qu’elle a « sonné l’alarme » contre des réformes du gouvernement que les sokialistes défendaient pourtant un an plus tôt. [à Nathalie, se résignant] J’arrive Nathalie, j’arrive !
NATHALIE : [en larmes] Didier...
DIDIER : [se radoucissant] Allons bon, Nathalie la Taloche ! Quelle raison as-tu cette fois de chouiner et de ruiner ton superbe maquillage, alors que nous nous trouvons juste à côté des murs de notre magnifique Centre des Congrès du Business de l’Entreprise, qui est sur le point d’ouvrir ses portes.
NATHALIE : Justement, Didier le Dindon, justement...
Lire la suite en pdf ou sur le blog de Hubert le Hobbit
Compléments d'info à l'article
Proposer un complément d'info