Si l’éléction de François Hollande en 2012 portait en elle un certain espoir pour un éléctorat de gauche plein de naïveté, celle d’Emmanuel Macron est aujourd’hui sans illusion. Hormis les banquiers, amoureux de l’ordre et de l’économie et autres capitalistes, cette éléction n’est une victoire pour personne.
Difficile de se réjouir d’une défaite du FN quand on voit l’orage qui s’annonce malgré tout. Macron, son discours, ses mesures en tant que ministre et ses soutiens laissent peu de doute sur ce qu’il adviendra dans les prochains mois.
C’est donc dès maintenant qu’il faut s’organiser, se préparer à reprendre la rue, à arracher des espaces, à se retrouver pour préparer la contre-offensive, à renouer les liens que nous avons tissés pendant la Loi Travail, à accroître notre autonomie en vue de la désertion !
"Avec Macron, chacun sait à quoi s’attendre. Quelque chose entre Margaret Thatcher et Tony Blair. C’est pour cela qu’il faut, plus que jamais, agir sans attendre. Que Macron n’ait même pas le temps de commencer à dérouler son programme, avant que ça bloque, avant que ça grève, avant que ça charcle. Macron, c’est le jeune idéal d’un monde de vieux. C’est le dernier masque en date du vieux monde. Un simple pantin du capital. Nous préférons devenir autonomes plutôt que nos propres patrons. Nous préférons monter des barricades plutôt que des start-up. Nous préférons occuper une Maison du Peuple à Rennes plutôt que de nous laisser occuper par le travail et les distractions prescrites. Nous préférons toujours construire la Commune à Notre-Dame-des-Landes ou à Bure plutôt que de tenir les murs d’uns société capitaliste qui s’effondre. Nous préférerons toujours brûler les palais plutôt que de crever de burn out."
D’un printemps à l’autre, faire mouvement ! Lundimatin n°103
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