information par et pour les luttes, Rennes et sa région

Ephéméride des luttes bretonnes - juin 2019

Cultures - Contre-cultures
  • 1er et 5 juin 2018 : Le collectif Dispac’h organise deux actions contre les avant-premières du film Bécassine ! Depuis quelques semaines, l’appel à boycott du collectif a fait parler de lui, la presse parisienne s’emballe sur les irréductibles Breton.ne.s réfractaires au progrès bécassinien. Lors de ces avant-premières, le film doit être diffusé sous protection policière, malgré l’ambiance bon enfant des actions menées. A Rennes comme à Brest, des tracts et des autocollants sont distribués devant le cinéma, où la foule est très loin de se presser pour voir le film. Quelques effets de mobiliers urbains sont détournés ou redécorés, pour permettre une expression artistique éphémère. Après la mobilisation devant les cinémas, une projection est organisée à Rennes comme à Brest pour diffuser le film bien plus intéressant de Thierry Compain, « On nous appelait Bécassine », documentaire sur l’émigration féminine bretonne à Paris destinée à servir la bourgeoisie.
  • 13 juin 2014 : Des cocktails Molotov sont lancés sur les brigades de gendarmerie de Huelgoat et Uzel, dans le Finistère et les Côtes d’Armor. Dans les deux cas, un tag « ARB » retrouvé sur place indique une signature bretonne à ces actions. Le groupe qui se nomme Argad résistance bretonne revendique par communiqué dans la foulée. Ce groupe fait parler de lui depuis quelques mois par des actions directes qui accompagnent la révolte des Bonnets Rouges, notamment via des incendies de radars. Plusieurs arrestations et GAV viendront répondre aux cocktails, généralement elles se terminent sans suite.
  • 11 juin 2008 : Une nouvelle manifestation se déroule à Quimper pour réclamer le maintien de tous les service de l’hôpital de Carhaix que l’État souhaite fermer, dont la maternité et la chirurgie. Lacrymogènes, charges de police, l’affrontement se déroule à nouveau près de la préfecture. Depuis plusieurs semaines c’est tout le centre Bretagne qui s’est largement mobilisé autour de cette question. Des sages-femmes entament des grèves de la faim, de nombreuses mairies ferment leurs portent pour protester, des actions de blocages paralysent les quatre-voies, des agriculteurs bloquent également des routes, l’Agence régionale de l’hospitalisation est occupée à Rennes, la permanence du député de Quimper favorable à la suppression est saccagée. Tout comme pour le 11 juin, les manifestations régulières à Quimper montrent des formes de luttes pleines de diversité et d’inventivité : gavotte, charge sur la police, discussion avec le préfet, puis installation d’une catapulte ou d’un canon devant la préfecture.
  • 26 juin 1978 : Des larmes plein les yeux, le célèbre présentateur PPDA annonce au journal télévisé que le château de Versailles a été victime d’un attentat. Émue par les pensées aux familles des vitres et des tableaux, la bonne société française se dit « choquée ! ». Les dégâts matériels sont très importants et il faudra plusieurs années pour remettre la partie abîmée du château en état. Avant même que les travaux ne commencent, les arrestations se multiplient en Bretagne, dont les auteurs de l’attentat qui reconnaissent les faits, mais pas la légitimité de la justice française à les juger. Quinze années de prisons viennent récompenser leurs actions, mais ils n’en feront au final que trois. Après l’élection présidentielle de 1981, le nouveau pouvoir socialiste amnistie les prisonniers politiques bretons.
  • 2 juin 1977 : Les documents de l’enquête publique du projet de centrale nucléaire au Carnet (44) sont volés dans la mairie du Couëron. Les documents terminent dans les flammes sur la place du marché. A la suite de cette action, cinq agriculteurs sont interpellés et condamnés au nom de la loi anti-casseurs. Après quinze jours de détentions, ils sont finalement libérés.
  • 10 juin 1975 : A Rennes, le Front de Libération de la Bretagne/Armée Révolutionnaire Bretonne (FLB/ARB) fait sauter le bâtiment de la Police Judiciaire.
  • 19 juin 1959  : Opération ville-morte à Saint Malo, Dinard et Paramé. A l’appel de syndicats ouvriers, patronaux, agricoles, commerçants, un meeting commun demande le lancement des travaux d’une usine marée-motrice sur la Rance. A la fin du meeting, plusieurs milliers de personnes défilent jusqu’à la sous-préfecture pour remettre leur demande au pouvoir central. Le MOB et le CELIB se font le relai de cette campagne, qui aboutira finalement au lancement des travaux en 1961. Dans sa pétition diffusée pour l’occasion, le groupe régionaliste de patrons et de notables du CELIB demande que les Breton.ne.s soient traités comme des « Français à part entière »…

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