Un policier rennais*, chef de la Compagnie départementale d’intervention, a été mis en examen pour des violences commises sur un syndicaliste, nous apprend le Télégramme. Les faits s’étaient déroulés en pleine mobilisation contre la loi Travail, le 31 mars 2016, journée qui fut émaillée de nombreuses violences policières : grenade lancée à l’aveugle dans un nuage de lacrymo, tabassage dans une cour d’immeuble...
Lors de cette manifestation, un syndicaliste de Sud Santé Sociaux avait été jeté à terre lors d’une charge policière. L’homme, âgé de 60 ans, avait alors reçu plusieurs coups de matraque et de coups de pied, comme en atteste une vidéo amateur postée à l’époque sur les réseaux sociaux.
Sur la vidéo, on peut voir un homme tomber dans sa fuite et recevoir plusieurs coups de la part de policiers. Il sera ensuite interpellé. Une ecchymose de 15 centimètres "a été découverte" (ce sont les termes utilisés par le site 20minutes) sur le manifestant, qui avait porté plainte. Deux éléments pèsent en sa faveur : lors de sa garde à vue, un médecin a constaté ses blessures et lui a prescrit trois jours d’interruption de travail (ITT). De plus, les images de la vidéo amateur accréditent ses dires.
L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors ouvert une enquête, mais le parquet avait, Ô surprise, classé l’affaire sans suite. Par l’intermédiaire de son avocat,Olivier Pacheu, le syndicaliste a de nouveau porté plainte avec constitution de partie civile. Cela a débouché sur la mise en examen du policier rennais cet automne.
Voir le communiqué de Sud Santé Sociaux publié à l’époque
* il s’agit vraisemblablement de Jean-Luc Mauny, déjà cité dans une autre affaire :
Relisez également notre chronologie du mouvement Loi Travail :
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